L’embossage, ou gaufrage, est une technique d’enfoncement du papier, utilisant une forme et une contre-forme.
Le Braille, dès l’origine, utilise l’embossage pour créer les points, en relief dans le papier.
Recto-verso : le Braille est une écriture de taille constante, et géométrique. Sur la base des 6 points, chaque lettre occupe le même espace, chaque espace entre les mots est équivalent à une lettre, et les interlignes sont tous égaux. L’ensemble de ces caractéristiques autorise l’embossage recto-verso du braille sans qu’aucun trou n’interfère sur aucune bosse.
Le gaufrage des images associé ou non à une image visible, permet de garder une bonne qualité de toucher.
Une image en relief permet à l’aveugle de faire une analyse descriptive : il peut détailler les constituants et l’organisation de l’image. Pour la créer, on doit garder à l’esprit qu’on ne pourra transmettre que l’essentiel de l’information graphique. Une des difficultés est d’éviter de proposer des images trop simplistes, dont l’intérêt informationnel restera limité, ou des images trop complexes, ce qui peut les rendre incompréhensibles.
Une des limites fondamentale de l’image tactile est qu’elle ne crée pas ou très peu de résonance émotionnelle, contrairement aux images pour voyants. Lorsqu’on propose la transposition d’une photo, d’une peinture, d’une illustration, il peut être nécessaire de réfléchir à un média complémentaire, chargé d’apporter cette charge émotionnelle nécessaire.
Une autre limite : l’image tactile est extrêmement pauvre sémiotiquement parlant, et demande pourtant aux aveugles un effort important pour l’analyser. C’est pourquoi il est souvent important de compléter l’image par des éléments contextuels par un commentaire écrit ou sonore.
On peut associer le gaufrage d’une image soit à une quadrichromie (pour la reproduction d’une œuvre d’art par exemple), soit à du trait reprenant exactement le relief, ce qui permet aux mal-voyants de s’aider du relief pour « mieux voir » l’image (pour un plan par exemple).